Dans des conditions écologiques optimales, les lichens vivent
et se reproduisent avec un état déquilibre et de nombreuses
espèces constituent une communauté lichénique. Les
pollutions atmosphériques provoquent une sélection des espèces,
les plus sensibles disparaissent au profit des plus résistantes
qui se stabilisent ou prolifèrent.
La communauté se modifie selon la sensibilité de chaque
espèce, ce qui autorise la recherche dun gradient de pollution
par la bio-accumulation.
Il est alors possible de spatialiser la qualité de lair et
limportance de ses modifications. Des zones sensibles ou protégées
sont mises en évidence.
Ces études à hauteur dhomme sont la base des
études dites "études de flore" ( bio-accumulation
) . Elles sont optimisées grâce à des campagnes de
terrain en utilisant des biocapteurs naturels : les lichens, essentiellement
ceux croissant sur les écorces.
Les coordonnées géographiques permettent de modéliser
(SIG) les résultats de cette bio-accumulation.
Les modifications de la qualité de lair sont visualisées
et la mise en place dune biosurveillance permet de contrôler
lévolution de la situation. Les effets des travaux damélioration
des rejets, la dynamique industrielle et les Plans de Déplacements
Urbains sont accompagnés par un suivi.
Principe de la bio-accumulation
Les lichens peuvent accumuler ou retenir temporairement des métaux
lourds et plus de 50 éléments-traces, des molécules
organiques : Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, Dioxines
et Furanes (PCDD/F), pesticides.
La cartographie des retombées de polluants et de leur intensité
est réalisée.
Le prélèvement de populations de lichens, collectées
selon un protocole rigoureux, permet les dosages.
Une sélection de secteurs représentatifs est utilisée
dans une biosurveillance annuelle ou bisannuelle.
Relations avec les concentrations atmosphériques
Les capacités daccumulation des lichens
ont été étudiées de nombreuses fois. Le problème
sest posé de comprendre à quelles concentrations atmosphériques
sont rattachées les valeurs trouvées dans les lichens. Quel
que soit le bioindicateur utilisé, lorganisme réagit
selon sa physiologie. Celui-ci, notamment le lichen, intègre la
sommation des événements atmosphériques, des variations
saisonnières, des vents et de lhygrométrie. Cette
intégration a lavantage de permettre de saffranchir
des mesures en continu ou de les compléter par une collecte de
données représentant limpact sur lenvironnement
et la qualité de lair. Les méthodes lichénologiques
favorisent lévaluation de lexposition des populations
aux dégradations de la qualité atmosphérique grâce
à la bio-accumulation.
Toutefois ils ne permettent pas de mesurer directement
des pics démission. Ceux-ci pourront se traduire de plusieurs
manières sur la flore lichénique :
Dans le cas de polluants gazeux (exemple du SO2) les pics de pollution
peuvent provoquer des altérations des fonctions physiologiques.
La répétition éventuelle de ceux-ci, modifiant la
qualité atmosphérique moyenne, aboutira à laltération
définitive des thalles des lichens, dont les capacités de
restauration des fonctions vitales seront débordées. Dans
cette éventualité la sélection des espèces
selon leur sensibilité aboutira à une modification de la
communauté despèces mais ne rendra pas compte de pics
isolés.
Dans le cas de substances susceptibles de saccumuler,
un pic isolé démission ne provoquera pas de différence
significative avec la quantité de polluant contenue en amont de
celui-ci. Par contre laugmentation de la fréquence des pics
pourra entraîner une augmentation de la teneur du produit contenu
dans le thalle des lichens en élevant significativement la teneur
atmosphérique moyenne, détectable par la bio-accumulation.
Cest pourquoi il est nécessaire de posséder des échantillons
témoins et de sy référer pour améliorer
linterprétation des résultats. De même, létablissement
dun état initial permet de disposer de données de
référence.
Lichens can accumulate more than 40 different kinds of heavy metals and
trace elements, organic molecules like polycyclic aromatic hydrocarbons
or pesticides, and dioxins and furanes.
In the case of incinerators, the Air lichens company elaborated
a technology (Li-Diox®), using lichens as measurement support of environmental
depositions of pcdd/f. Today, only one company, Aair lichens, is able
to use it and, since three years, more than 100 analysis were done and
the results are always usefull This methodology is probably the most sensitive
one for this diagnostic and monitoring.
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